Jusqu'à présent, l'impact de l'enseigne GameStop dans le contenu des jeux s'est limité à la présence de petits bonus de précommande obtenus en réservant un jeu dans un de ses magasins ou sur son site internet. Le revendeur américain voit désormais plus gros.
À LIRE
Micromania : "nous croyons en l'avenir du jeu vidéo"
En Amérique du Nord, précommander un titre chez GameStop, le plus gros revendeur de jeux au monde, peut dans le cas de certains blockbusters donner accès à un personnage supplémentaire, une pièce d'équipement exclusif, ou d'autres éléments mineurs de ce type. Le géant américain ne veut cependant pas s'arrêter là.
Colin Sebastian, analyste au sein de la société d'investissement R.W. Baird, a récemment participé à un entretien à ce sujet entre sa société et GameStop. Dans une note destinée aux investisseurs relayée par le site VentureBeat, l'analyste révèle que GameStop souhaite s'impliquer plus tôt dans le développement des jeux afin d'obtenir des séquences de jeu exclusives auxquelles les consommateurs ne pourront avoir accès qu'en achetant leurs titres dans une de ses boutiques. Et toujours selon monsieur Sebastian, les éditeurs ne semblent pas fermés à cette idée :
GameStop a fait savoir que les éditeurs de logiciels sont désormais plus enthousiastes à l'idée d'établir des partenariats avec lui.
Si ce souhait de GameStop se réalise, les joueurs devront obligatoirement se procurer leur jeu chez lui s'ils veulent en obtenir la version la plus complète possible.
Et même si cette perspective n'est pas spécialement réjouissante pour les consommateurs (y compris français car il convient de rappeler que GameStop est propriétaire de Micromania), il est compréhensible que GameStop cherche à se démarquer de la concurrence.
Alors que la croissance des ventes de jeux numérique se fait logiquement au détriment des ventes de jeux sur disques/cartouches, les revendeurs de contenus physiques vont devoir redoubler d'efforts pour survivre.